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J’avais entendu parler de Whisperies via un événement qui se déroulait dans mon département, l’Allier. Adeline Fradet, sa fondatrice recevait un prix d’innovation pour sa toute jeune start-up basée à Vichy. L’Allier n’est pas réputée pour être un département de l’innovation, et là, il y avait une jeune femme, qui avec quelques associés, avait réussi à créer une entreprise à destination des enfants et qui, chaque année, montait en compétences. Et finalement, grâce à mon interview de Vincent Bouyssou, un des responsables de l’Association l’Etincelle, j’ai eu, donc l’occasion d’interviewer Adeline Fradet et découvrir Whisperies dans tous ses projets. Mais d’abord, qui est Adeline Fradet, l’initiatrice de ce projet numérique ?

Adeline Fradet, l’âme de Whisperies

Adeline Fradet a 36 ans, 2 enfants, un compagnon dans le domaine du numérique, ils ont fait le choix de venir dans l’Allier pour une meilleure qualité de vie. Diplômée d’un DESS en marketing, elle a commencé à travailler chez Decathlon d’abord pour son stage de fin d’étude dans l’événementiel et ensuite comme responsable « univers » sur plusieurs magasins en région parisienne. Elle poursuit son aventure professionnelle chez Elis (location et entretien de vêtements de travail), comme chef de marché sur les équipements de protection individuel dans le textile.

L’aventure Whisperies débute avec une prise de conscience, lors de la naissance de sa fille avec un superbe livre artisanal créé par une illustratrice de talent : il n’est pas facile pour les auteurs et illustrateurs pour enfants de se faire éditer, même s’ils créaient des livres magnifiques, tout dépendait du réseau, de savoir se vendre auprès des éditeurs, c’est un métier en soi. Adeline se rend compte que ces auteurs et illustrateurs n’ont pas le temps de créer et de prospecter, alors qu’il y a des centaines d’idées, des centaines de début de livre qui méritent d’être approfondis et qui sont abandonnés. Le monde de l’illustration jeunesse a de très bonnes écoles en France, malheureusement, faute de pouvoir être édités, les illustrateurs partent à l’étranger. Un beau gâchis de la culture française !

Les maisons d’éditions fonctionnent avec de petites équipes d’illustrateurs, d’auteurs, toujours les mêmes, le marché est donc bouché. Ayant fait ce constat, l’idée de créer une plateforme mûrit peu à peu, réunir des auteurs et illustrateurs de talent, qui ont un message à faire passer aux enfants, de se rencontrer, d’être libre de créer ensemble.

L’aventure Whisperies

Le nom « Whisperies » a été trouvé lors d’un brainstorming : la boite à histoires, la boite à machins, le nom tournait autour d’histoire. Une quinzaine de noms ont été trouvés, mais pas spécialement d’avis, les réponses étaient assez dispersées. « Et puis, quelqu’un a dit on a qu’à dire « chuchotements », et puis en anglais, ça donne quoi ? « Whisper », quelqu’un a ensuite sorti « whisperies », ça a été un vrai coup de cœur ! »

Donc, en 2013, avec 3 associés (David, Grégory et Vincent), l’aventure Whisperies peut débuter : créer un logiciel pour éditer des livres numériques, animés, sonorisés pour que tous ces artistes se lancent avec ce nouveau média. Une communauté va donc se mettre en place, petit à petit sur Whisperies, dans un premier temps pour voir comment elle est utilisée. Ensuite, pour ceux qui avaient envie d’être édités, il a fallu créer une vraie démarche éditoriale. L’équipe est montée en compétences pour pouvoir assumer ce rôle d’éditeur et d’accompagnement vis à vis des auteurs et des illustrateurs, un accompagnement du début du livre jusqu’à la publication, pour que cela corresponde à la tranche d’âge (vocabulaire, histoire), pour que le message du livre soit bien compris. Les premiers livres ont commencé à être édités, l’équipe s’est donnée un challenge : un livre publié par semaine. Challenge tenu depuis !

Le comité de lecture, au tout début, était restreint (les associés, un pôle enfants et quelques parents), il s’est étoffé depuis 2013-2014, avec une quarantaine de personnes, composés de professionnels de l’enfance (orthophonistes, pédopsychiatres, des enseignants), des professionnels de la culture, des enfants, des parents. Ce n’est jamais le même comité de lecture pour avoir différentes visions. Whisperies, c’est ouvrir les enfants au monde qui les entoure. Whisperies, c’est 180 livres, un de plus chaque semaine, c’est avoir mille visions sur Whisperies.

Whisperies compte 1500 illustrateurs et auteurs, d’à peu près partout dans la francophonie (Québécois, Suisses, Belges, Africains). C’est ce qui fait l’intérêt de cette plateforme, une illustratrice québécoise peut collaborer avec un auteur de l’Allier, ils peuvent communiquer via la plateforme, développer tout un environnement (ils ont chacun un compte, une messagerie interne). Il y a aussi « une place des projets » où chacun peut échanger sur les projets. C’est tout l’intérêt du numérique : rapprocher les gens !

La tranche d’âge des livres vont de 2 à 10 ans (« pas encore les ados, chaque jour suffit sa peine (rire) »). Il y a un fond très important pour les 8-9 ans dont le contenu doit être renforcé. Whisperies est surtout axé maternelle-primaire. Il y a des envies au niveau du collège mais il faut qu’ils se donnent le temps. Le secteur de la bande dessinée numérique animé est aussi envisagé car il y a des « trucs incroyables » à faire.

La clientèle est constituée de particuliers, de médiathèques, des écoles et aussi, chose extraordinaire, d’une classe, aux Etat-Unis en Louisiane, qui apprend le français grâce aux livres de Whisperies. Cette école a été le premier lien avec le secteur de l’éducation (quelques demandes entrantes en France mais c’est plus long, plus compliqué à organiser car le décideur n’est pas celui qui initie la demande) et tout s’est fait très vite. Il a fallu développer des comptes mutualisés pour accueillir 300 utilisateurs d’un coup sur un seul compte. C’est très valorisant pour Whisperies d’être la fenêtre de la francophonie aux Etats-Unis.

Le projet avec Isabelle Adjani

Adeline Fradet a eu la chance de rencontrer Isabelle Adjani, actrice mondialement connue, et l’opportunité de lui présenter Whisperies (concept, vision, valeurs…). Isabelle Adjani a été conquise par la start-up et a eu envie de participer à l’aventure gracieusement, seulement parce que le projet lui plaisait. Elle s’est énormément impliquée à tous les niveaux (type de l’histoire, le message à transmettre, le choix de l’illustratrice), pendant 4 mois, elle a travaillé avec les contributeurs de la plateforme, pour co-créer l ‘histoire. Le plus dure a été de trouver l’illustrateur (finalement une illustratrice) qui donnerait vie au personnage, c’est Eve Brengard qui a été choisie, le texte est de Franck Joucla Castillo et la musique de Cathialine, « les robes du soldat ». Un très beau livre pour une très belle collaboration !

Isabelle Adjani a été d’un professionnalisme incroyable, pour elle, ce n’était pas un petit projet mais un projet à part entière. Elle a été très disponible, généreuse, elle a prêté son image à Whisperies, à chaque interview qu’elle donnait (notamment pendant le festival de Cannes), elle ne manquait pas de parler de sa collaboration avec la start-up et du livre qui en a découlé. Des articles dans Paris Match, Mme Figaro ou même Version Fémina où Isabelle Adjani mettait en avant « Les robes du Soldat ». Des gens ont, du coup, été attirés par  la plateforme, ont découvert une centaine d’autres histoires.

Les livres en anglais

La création de livres en anglais a débuté début juin. Ça faisait  longtemps que l’équipe voulait s’aventurer sur ce créneau, faire découvrir d’autres langues. Plus un enfant découvre une langue étrangère tôt, mieux, il l’assimilera. Il pourra acquérir des mots, du vocabulaire, réveiller son oreille.

Les livres, existants en français, sont traduits et interprétés par des natifs (pour avoir le bon accent). Whisperies recrute des illustrateurs et des auteurs au-delà du périmètre francophone. Ouvrir les enfants au monde qui les entoure, dans l’Allier, l’Auvergne, la France Métropolitaine, l’Outre-Mer, la Francophonie, mais le but de la plateforme, c’est encore d’aller plus loin, montrer la différence. Il y a actuellement 10 livres en anglais dans la bibliothèque numérique.

Un mois de juin qui a été placé sous la langue anglaise pour pouvoir déployer une première collection en anglais.

Le modèle économique de Whisperies

Whisperies a été créé en SAS. Mais pour l’équipe, Whisperies est avant tout un projet un peu utopique à la base, rassembler des talents des uns et des autres. Et puis un jour, ils se sont dit que ça serait génial que cette idée devienne vraiment quelque chose qui puissent se concrétiser. La création s’est fait assez vite avec la rédaction des statuts, pas de salaires à se verser (d’où le choix de la SAS). L’équipe, au départ, fonctionnait avec des fonds « ras les pâquerettes » et dès qu’il manquait de l’argent pour payer le serveur, certaines charges, des fournitures, les associés mettaient la main à la poche.

En 2016, Whisperies fait une levée de fond de 580 000 €. C’est lors d’un salon où la start-up était présente en tant qu’exposant qu’un fond d’investissement les repère et prend le temps de discuter avec eux. Un climat de confiance s’est installé entre eux et pendant un an. Ils ont échangé, ils se sont vus régulièrement, ils ont aidé  en posant des questions, ils les ont challengés sur le projet (vision plus claire après-coup) et c’est ainsi qu’à la fin des échanges, ils ont dit « ok, on participe » ! Une belle opportunité pour avancer et mettre en place les projets. Un comité stratégique a été constitué, il est très bienveillant et va dans le sens du projet. Adeline :  » Finalement en levant des fonds, on se dit au début oh la la mais je vais être fliqué, mais en fait pas du tout, j’ai ressenti qu’en levant des fonds, on avait, d’autres personnes qui étaient mobilisées à faire avancer le projet, financièrement, la pression est toujours là parce que le but, c’est la rentabilité, parce qu’une levée de fonds, quand on utilise les fonds, ils ne font que diminuer, à un moment, le but ultime, c’est la rentabilité,  qu’on soit autonome, qu’on arrive avec notre chiffre d’affaires, avec nos charges et nos recettes à faire vivre la société. »

Parce que Whisperies, c’est un abonnement à 2,99€ par mois, 29,90€ à  l’année, il faut donc beaucoup d’inscrits pour dégager un seul salaire.

Les auteurs et illustrateurs sont rémunérés à un pourcentage des ventes et par rapport à leur nombre de lectures (tout le monde peut lire autant d’histoire qu’il veut). Le paiement se fait à  la fin de l’année, c’est selon le chiffre d’affaires qui a été dégagé (nombre d’histoires lues, division par un certain nombre et une part du chiffre d’affaires va aux auteurs et illustrateurs). Plus ils sont lus, plus ils ont de rémunération, plus il y a d’abonnés, plus ils ont de rémunération. « Le rêve ultime serait que nos auteurs et illustrateurs puissent vivre de Whisperies. il suffirait d’avoir beaucoup d’abonnés et beaucoup de médiathèques, l’équipe de Whisperies travaille dans cet objectif. »

L’environnement de Whisperies

Actuellement, l’équipe de Whisperies est constituée de 8 personnes (developpers, trafics managers, webdesigner etc.). Adeline s’occupe du marketing, de la stratégie de l’entreprise.

Basé à l’Atrium à Vichy, c’est un lieu confortable, professionnel en terme de prestation, des bureaux très bien agencés où ils peuvent recevoir les fournisseurs, les clients. Situé en face de la gare, il est accessible assez facilement, surtout que l’équipe vient de Clermont-Ferrand et facilite le recrutement sur les métiers spécifiques que demande Whisperies.

La communication de Whisperies

Le logo de Whisperies a été trouvé par hasard. En faisant  les maquettes du site, David, webdesigner, un des associés, a fait un schéma de l’outil de conception, un petit gribouillage. L’équipe a commencé à disserter dessus (certains voyaient un dragon, d’autres un dinosaure). Mais finalement, c’est le dragon qui est ressorti. Dans l’imaginaire commun des histoires, c’est autant un personnage d’histoires pour filles que pour garçons, ce n’est pas genré. On retrouve le dragon dans le monde du fantastique, aussi bien pour les histoires des plus petits que pour les grands. Ce dragon, c’est ce souffleur de rêve, ce chuchoteur d’histoires.

Whisperies a différents supports de communication, bien sûr son site internet, une page Facebook, un compte Instagram et Twitter. Après avoir beaucoup communiqué sur ces différents réseaux, ils lèvent un peu le pied. Il y a aussi la newsletter, la presse qui est à chaque fois sollicité lors d’une nouvelle avancée de Whisperies.

Les difficultés de recrutement

La plus grosse difficulté de Whisperies est le recrutement de nouveaux collaborateurs, parce que ces sont des métiers du numérique et que le bassin d’emplois de Vichy n’est pas du tout adapté. Les developpeurs, les trafics managers, les gens spécialisés dans le web partent plutôt à Clermont-Ferrand ou sur d’autres grandes agglomérations. Ce sont des métiers en tension et les jeunes ne voient pas l’intérêt de venir sur Vichy. Adeline : « L’intérêt, c’est que nous, on est une entreprise extraordinaire et innovante mais ils ne le savent pas toujours (rire) ».

Le recrutement est fait sur le savoir être, sur les valeurs.

Ce qu’Adeline apprécie le plus !

« Ce que j’apprécie le plus dans mon activité, c’est travailler en équipe, j’ai eu une chance incroyable, j’ai pu monter mon équipe, choisir. Quand on travaille dans une entreprise, il faut savoir travailler avec tout le monde, c’est indispensable, mais on a pas choisi ses collègues, finalement, il y en a avec qui on s’entend bien pour travailler et avec d’autres, qui il faut travailler.  Moi, le plaisir que j’ai le matin, c’est de retrouver toute l’équipe, je les ai choisis. Je me retrouve totalement dans cette équipe, je m’y retrouve bien, ils sont soudés, ils travaillent les uns avec les autres et il n’y a pas du tout  de concurrence, il travaillent vraiment les uns avec les autres. »

Une âme d’entrepreneuse ?

« Une âme d’entrepreneuse, oui je pense. Là je crée mon entreprise, mais même quand j’étais dans de grandes entreprises, j’étais toujours entrepreneuse, chez Decatlhon, quand j’avais le rayon haut, j’organisais des défilés pour montrer les produits. J’ai toujours eu envie de faire différents, et puis, chez Elis, souvent je me sentais comme un rond dans un carré, ben finalement le moule il est carré, et moi je suis rond, et du coup devoir s’adapter, devoir sortir des sentiers battus. Chez Elis, j’avais tout ce périmètre à couvrir, ça m’intéressait, hop je sortais de mon périmètre pour enrichir mon périmètre.  J’aimais bien le côté achat mais ça ne faisait pas partie du marketing, du coup je travaillais avec des acheteurs, mais j’aimais le côté production, je me rapprochais. Finalement, c’est cette curiosité plus que la posture d’entrepreneur, c’est d’être curieux. »

Les projets 2018-2019

« Il y a un million de projets chez Whisperies. Nous travaillons beaucoup avec les médiathèques en ce moment, et notre projet c’est d’adapter tout notre catalogue à la lecture pour les dyslexiques.  Aujourd’hui, on a 5 ou 6 livres en imprégnation syllabiques, les syllabes de couleurs et avec une typo particulière pour les dyslexiques. Notre souhait ça serait d’avoir tous les livres, et pouvoir choisir en imprégnation syllabique ou en version éditeur, c’est-à-dire qu’on a choisi une typo particulière et parce que le but de Whisperies, c’est être l’application des enfants. Dans une fratrie ou bien quand il y en a qu’un, quand on a un enfant dyslexique, ce n’est pas juste que lui ait deux pauvres applications dans son coin alors que c’est lui qui a besoin de lire parce que c’est lui qui a des difficultés. Finalement, les enfants qui ont le moins de difficultés, eux, ils ont 180 livres à disposition et ceux qui ont des difficultés en ont deux. Nous ce qu’on veut c’est justement qu’à un moment, il n’y ait pas de stigmatisation, la même bibliothèque pour tous, que ça soit ouvert de la même façon, aux enfants qui n’ont pas de problème pour la lecture, aux enfants qui ont besoin d’un accompagnement spécifique sur la lecture.

Laura, notre éditrice, cela lui tient incroyablement à cœur,  mais ça nous tient tous à cœur. C’est un projet très ambitieux parce qu’on a quand même beaucoup de fond. Il faut refaire tout le catalogue, changer la couleur de chaque lettre, il faut qu’on trouve un moyen de le faire de façon plus performante, plus pragmatique, ça demande plus de développement. C’est encore l’équipe technique qui va être sollicitée pour voir comment on peut trouver une solution. C’est un gros projet.

Là, nous avons deux projets qui sortent bientôt en juillet,  le concepteur d’histoires et la nouvelle application,  c’est le résultat d’un an et demi de travail !

Et il faut aussi continuer l’anglais, créer le catalogue anglais-français et adapter à la dyslexie. »

Des conseils pour les entrepreneurs ?

« Le conseil à donner,  c’est de prendre du plaisir à ce qu’on fait, quand on crée un projet. C’est de pouvoir tenir sur l’envie d’aboutir sur ce projet parce que finalement c’est long, ça ne va jamais aussi vite qu’on avait prévu, quand on a un projet, ça ne décollera pas en un an sauf si l’idée du siècle ou un projet installé. Mais un projet comme Whisperies, ça sera long. Il faut être bien entouré, je pense être accompagné, au-delà de l’accompagnement, la bienveillance de l’entourage, la bienveillance des gens. il ne faut jamais commencer un projet tout seul,  faut se le retirer de la tête.  On ne peut jamais aller tous seul au bout, quand il y a d’autres personnes qui se l’approprie, et bien c’est génial. Ce que je dis, chaque personne qui est passée par Whisperies, chaque personne a laissé un petit bout de son ADN.

Ce projet, c’est pas le mien, c’est le projet des illustrateurs, des auteurs qui le font vivre, qui mettent des histoires qui sont dedans. Mais je dirais le moindre stagiaire, qui est passé par Whisperies a laissé un petit bout de lui dans le projet, et c’est ça qui est bien dans ce projet.

Pour les concours : dès que vous voyez un concours, il faut postuler. Ça prend du temps à faire, mais faut savoir quel est votre objectif, il peut y en avoir plusieurs.

Nous, avec Bouygues Telecom, nous avons gagné un chèque de 5000 €, du matériel, une tablette, un smartphone, l’abonnement internet, l’abonnement téléphonique, ça chiffre énormément. Il n’y a pas de petite participation au projet et ça nous a donné de quoi dire, ouais on a gagné. Ça donne de la crédibilité au projet. Ça met en avant que nous sommes ressorti du lot. Il y a des gens qui se sont intéressés à notre projet et qui ont trouvé que nous ressortions du lot par rapport à d’autres projets présentés, « c’est un projet qui vaut le coup » , ça n’enlève rien à la qualité du projet si on ne présente pas de concours, mais là ça permet de dire regarder, j’ai une médaille ! »

Le mot de la fin

« J’ai l’impression que ce projet, il m’étonne tous les jours. Je me dis où on en est aujourd’hui. L’année dernière, je n’aurais jamais pensé qu’on en soit à cette étape. Ce n’est pas que j’avais des ambitions plus grandes ou plus petites, c’était complètement différent. Moi ce que j’adore, c’’est d’être surprise tout le temps, c’est de me laisser surprendre par le projet, par l’équipe, par tout ce qui nous arrive. Il y a un an  je n’aurais jamais pensé que je croiserais le chemin d’isabelle Adjani, par exemple, je n’aurais jamais cru qu’on travaillerait avec les médiathèques et qu’on soit présent dans toutes les médiathèques de Clermont-Ferrand Métropole.

En un an il se passe tellement de choses et j’ai hâte d’être à l’année prochaine, qu’est-ce qu’on aura vécu comme aventure ! »

Edit

Whisperies a mis en place une application, voici les liens :

Application iOS : https://itunes.apple.com/fr/app/whisperies/id1049371949?mt=8

Application Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.whisperies.reader

Conclusion

C’était une très belle interview d’Adeline Fradet sur une entreprise de l’Allier, Whisperies, qui veut apporter aux enfants des histoires, des clés pour grandir. Je sais que dans mes contacts, certaines seront intéressées par le volet « dyslexie » et je les encourage à faire connaître Whisperies auprès de leur communauté !