Depuis plusieurs années, je suivais la page Facebook des Jardins des Hurlevents, où Virginie Clavel, sa créatrice publiait des photos de ses plantes, de sa pépinière et j’ai toujours eu envie de la rencontrer pour connaître son parcours et lui faire raconter sa passion des plantes vivaces. Le jour où je l’ai rencontrée, nous avions eu la veille, une forte tempête et le lieu avait été fortement malmené par le vent. Mais elle m’a reçue en toute simplicité autour d’un café.
Virginie Clavel, une fille de la nature
Virginie a 40 ans, maman de deux filles de 20 ans, native de Clermont-Ferrand, elle a beaucoup bougé dans sa jeunesse. Elle est installé à Vichy depuis 13 ans. Après quelques années comme formatrice d’animateurs sociaux, elle a eu envie de changer de métier. Le contact avec la nature a toujours été très important pour elle et elle s’est donc tournée vers un bts production horticole d’un an à Angers, pour se former et réfléchir à son projet de création de pépinière dans ce lieu des Jardins de Hurlevents, sur les hauteurs de Vichy à Le Vernet.
Virginie s’installe en mars 2014 (c’est sa 4ème saison) avec un statut d’agricultrice, Elle ouvre la pépnière fin mars et commence donc à bouturer, produire des plantes vivaces. Elle obtient vite une très bonne réputation et sa première année d’exploitation est excellente, la deuxième année encore meilleure, en 2016, les ventes se stabilisent.
Virginie développe aussi, la partie, création de jardin, Elle a fait les beaux-arts et son sens artistique permet de proposer à ses clients des projets créatifs et naturel, avec des massifs de plantes vivaces. Cette partie de son activité a pris une certaine ampleur et elle aime travailler sur ce genre de projets.
La Chambre d’Agriculture a bien suivi le projet de Virginie.
Les Jardins des Hurlevents, une activité à plein temps.
La pépinière est ouverte de mars à novembre mais Virginie pendant les 3 mois de fermeture ne cesse pas de travailler pour autant. Entre les 15 jours consacrés à la comptabilité de l’exploitation, les visites aux clients pour la créations de jardins, le mois de février sous la serre pour bouturer, semer, diviser, produire, les visites d’autres pépinières notamment à l’étranger, en Belgique pour ramener de nouvelles espèces (une centaine chaque année), ses semaines de travail font 60h, 70h en été. Elle travaille très tard le soir, jusqu’à la tombée de la nuit.
La pépinière recèle dans les 600 variétés. Le terrain des Jardins des Hurlevents est sec, rocailleux et argileux, donc, les plantes doivent être costauds et ne pas demander beaucoup d’arrosage. Virginie ne met pas non plus d’insecticide, elle produit avec toute les contraintes de la nature.
Virginie a su s’imposer et se faire apprécier dans ce milieu horticole.
Ses clients sont très diversifiés, du jeune couple aux personnes âgées, du régional à l’international (certains viennent d’Angleterre), jusqu’au curiste qui recherchent des activités pendant son séjour. Les passionnés viennent deux fois par an chercher leurs plantes. Pour ceux qui ne sont pas familier des plantes vivaces, Virginie les conseille.
Le travail en solo peut être pesant mais Virginie s’en accommode, même si recommencer à chaque fois, à cause des contraintes du climat (vent, grêle) est vraiment difficile. Elle ne souhaite pas embaucher pour l’instant malgré tout.
La communication, vintage et colorée
Le lieu des Jardins des Hurlevents était très touristique dans les années folles, la maison était une ancienne buvette et Virginie a voulu dans sa communication faire ressortir cette partie de cette histoire. Son logo est donc de style Vintage avec un vert pastel qui rappelle la nature. Elle a choisi de communiquer sur différents réseaux sociaux, Facebook, Instagram, Pinterest et sur son site internet. Mais elle est aussi inscrite sur des sites touristiques comme trip advisor, des portails touristiques. Elle dépose aussi des plaquettes dans les syndicats d’initiative. Mais c’est le bouche à oreilles qui fonctionne le mieux !
Virgiinie Clavel, une âme d’entrepreneuse ?
Sans aucun doute ! Virginie est dans son élément et se demande pourquoi elle ne l’a pas fait avant car elle ne manque pas d’idées pour entreprendre.
Ses projets pour les années à venir
« Chaque année, j’investis pour la pépinière, pour le jardin, le gros projet, c’est le jardin botanique, de 3 à 5 ans pour qu’il soit finit, ça sera une très bonne ballade pour les gens qui voudront découvrir, du forez jusqu’à vichy, ne pas voir que la vue, mais aussi les plantes, je crée le jardin petit à petit, pas un style particulier, terrain calcaire, sec, rocailleux, en pente, garder l’esprit du lieu, petit thème au fur et à mesure, en fonction des plantes, surtout des plantes vivaces, »
Ses conseils pour les futures entrepeneuses
« C’est d’aller jusqu’au bout, de s’y tenir, de ne pas se faire manger, être sur de soit aller au fond de ton idée, parce que ça sera différencié, que ça ne soit pas une copie, aller au bout de ce que tu es. »
Le mot de la fin
« Laissons vivre la nature, on l’aide, on ne fait que s’en approprier les bases, on accueille, on la rend jolie mais on n’est pas là pour être hors nature, restez naturel, et appréciez ce qui est naturel. »
Merci à Virginie pour cette belle interview. Moi qui n’est pas la main verte, je suis plutôt épatée par son entreprise, par son énergie et par sa réussite !!!!
Vous pouvez retrouver Virginie à la Fête des plantes de Jenzat (03) les 1er et 2 avril 2017 !!
Vous pouvez retrouver Virginie à la Fête des plantes de Jenzat (03) les 1er et 2 avril 2017 !!