Lors de la première soirée Id’Pro, j’ai eu le plaisir de rencontrer Guylaine Raphanaud, naturopathe basée à Vichy. Après avoir partagé nos expériences, nous avons échangé nos contacts sur Facebook, et j’ai décidé de réaliser une interview pour faire découvrir son activité.
J’ai ainsi visité son cabinet, situé au 10 rue du 4 septembre à Vichy. L’espace se compose d’une salle d’attente accueillante et d’un bureau dégageant une agréable odeur d’huiles essentielles, avec une table de massage intégrée.
Bonjour, Guylaine. Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Bonjour, j’ai d’abord obtenu un BTS en tourisme (vente-accueil) et j’ai travaillé dans le secteur de l’aviation civile (Air Inter et Air France). Par la suite, j’ai occupé un poste de commerciale dans une centrale d’achat spécialisée dans les produits technologiques de consommation. Après cela, j’ai pris une pause de 8 ans pour m’occuper de mes enfants.
Avec mon mari, nous avons décidé de nous installer en Auvergne, où nous avons géré ensemble un magasin franchisé pendant 3 ans. Par la suite, je me suis tournée vers les produits de soins de beauté, ce qui m’a permis d’adopter une approche différente avec les clients. Cela m’a amenée à envisager une relation plus authentique avec eux, même si ce n’était pas encore idéal.
J’ai alors entrepris une formation en naturopathie, effectuée en région parisienne, que j’ai suivie pendant 14 mois. J’ai obtenu ma certification en juillet 2012 après de nombreux stages. En janvier 2013, j’ai établi mon cabinet à Vichy.
Qu’est-ce qui t’a motivée à lancer ton entreprise, alors que tu aurais pu choisir le statut de salariée ?
Je n’étais pas attirée par le statut de salariée. Au cours de ma formation et par la suite, j’ai commencé à exercer auprès de mon entourage et mes amis. Ils ont apprécié mes soins, et lorsque j’ai annoncé mon installation, ils m’ont suivie. Cela a constitué mon premier réseau de clients.
Quelle philosophie soutiens-tu à travers ton activité ?
La naturopathie est avant tout axée sur la prévention et l’hygiène vitale ; c’est un mode de vie en harmonie avec la nature. Cela regroupe une série de méthodes qui favorisent la guérison par des moyens naturels, tels que la phytothérapie, l’aromathérapie, la sophrologie, et la réflexologie plantaire, entre autres. L’objectif est d’intervenir avant l’apparition de la maladie.
Quelles prestations proposes-tu ?
Je commence par réaliser un bilan vital de la personne, en prenant en compte son environnement, son hygiène de vie et son état psychologique. Je pose un grand nombre de questions afin d’établir une relation de confiance avec le consultant (ou patient). Il est important qu’il ait un rôle actif dans sa propre santé et guérison.
Je donnais également des conseils en aromathérapie (huiles essentielles) et en phytothérapie (décoctions, tisanes, cataplasmes, etc.).
Mes services incluent aussi :
- des massages shiatsu basés sur les 12 points méridiens, qui stimulent notre système de gestion;
- des massages aux huiles essentielles;
Je propose des consultations axées sur :
- l’hygiène alimentaire,
- le sommeil,
- le stress,
- la réflexologie plantaire (pression pour équilibrer les systèmes endocrinien et respiratoire),
- la thérapie florale (fleurs de Bach).
Un bilan vital dure entre 1h et 2h30, tandis qu’une thérapie s’étend de 45 minutes à 1h.
Comment est-ce que tu gères ta relation avec les consultants ?
Il est essentiel d’installer une relation de confiance entre le consultant et moi. Je dois les rassurer et expliquer l’accompagnement proposé. Le patient doit être impliqué activement dans sa thérapie.
Et ta relation avec d’autres professionnels ?
Je ne travaille pas avec des partenaires spécifiques, mais de temps à autre, des médecins ou d’autres thérapeutes me recommandent à leurs clients. Ce métier exige toute humilité et nécessité de rester à sa place ; je me vois comme un soutien, une béquille.
Avez-vous rencontré des défis lors de la création de votre activité ?
Non, je n’ai rencontré aucune difficulté, car j’ai pu me reposer sur un cabinet comptable qui a pris en charge toutes les démarches administratives.
Quant à la création de ton site, comment t’y es-tu prise ?
Je voulais m’assurer que mon nom de domaine m’appartienne et j’ai consulté un ami à ce sujet. Il m’a conseillé d’utiliser WordPress, et j’ai tout de suite trouvé la plateforme très intuitive.
Comme tu sais qu’un naturopathe n’a pas le droit de faire de la publicité, comment communiques-tu ?
En effet, un naturopathe ne peut pas faire de la publicité. J’ai donc créé un blog pour publier des articles informatifs et j’organise des séances d’information toutes les deux semaines d’environ 45 minutes, parfois un peu plus. Le bouche-à-oreille fonctionne bien, et ces séances abordent des thèmes variés, encourageant des débats et permettant aux participants de se sentir moins isolés.
Je reçois également des demandes d’associations pour des interventions sur des sujets spécifiques, comme l’aromathérapie.
En plus de mon site, j’ai une page Facebook où je partage mes articles et les dates de mes séances d’information, et je participe aussi à des forums en ligne pour donner des conseils.
Quels sont tes projets pour l’année suivante ?
Pour l’année suivante, j’aimerais proposer un plus grand nombre de séances d’information et développer ma patientèle. Je souhaite également me former à de nouvelles thérapies comme la gemmothérapie, pour enrichir ma pratique en naturopathie.
As-tu des conseils pour une future naturopathe ?
Je lui conseillerais de bien préparer son installation, de réaliser une étude de marché pour observer les thérapeutes déjà présents dans son secteur, et de structurer ses tarifs en fonction de ceux de la concurrence. Il est aussi primordial de choisir le statut juridique adéquat ; pour ma part, j’ai opté pour celui de profession libérale. Une bonne assurance professionnelle est essentielle pour couvrir toutes les thérapies proposées.
Enfin, il ne faut pas accepter n’importe quelle demande et il est essentiel de rester fidèle à ses convictions. On en apprend davantage de nos patients que durant nos études, car la nature humaine est d’une générosité sans pareil.
Merci, Guylaine, pour ce précieux échange qui m’a permis d’en apprendre davantage sur ton métier et la passion qui t’anime.
La semaine prochaine, restez connectés ! Une nouvelle interview vous attend avec Sandrine Le Digarcher de Louer pour Bébé.
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