Après l’interview d’une e-commerçante et d’une créatrice de bijoux en verre, aujourd’hui, c’est une prestataire de service, plus précisément une graphiste (ça pourrait vous servir si vous êtes en création d’entreprise) et décoratrice que vous allez découvrir. Lucie Renaudeau a créé l’agence Ekoti en Vendée.
Bonjour, Lucie, peux-tu nous faire une petite présentation de toi ?
Bonjour, je suis une jeune maman de 26 ans qui s’est lancé comme graphiste/décoratrice indépendante en juillet 2013, après 5 ans en agence web.
Suite à un Bac STI Arts Appliqués (bac technologique qui permet de toucher à différents domaines dans l’art, le design produit, la mode, la communication visuelle…) j’ai passé BTS Communication Visuelle option multimédia, plus orienté web, et mon stage m’a permis d’entrer dans une agence web vendéenne où j’y suis finalement restée 5 ans, en tant que graphiste/intégratrice puis responsable support/formatrice. Parallèlement, je suivais une formation en décoration d’intérieur, pour le plaisir et pour ajouter une corde à mon arc créatif.
Pourquoi es-tu devenue graphiste ?
Toute petite j’adorais dessiner, j’ai simplement voulu en faire mon métier. J’étais aussi attirée par le web, je voulais combiner les deux. Aujourd’hui je jongle entre crayon et souris, et ça me va parfaitement bien.
Pourquoi avoir rajouté de l’événementiel et de la déco ?
Ce que j’aime dans l’événementiel, c’est que je peux porter un projet sur différents supports : un site web, des bannières web, des flyers, des affiches, des badges, des menus, la déco de table… tout ça en harmonie autour de la charte graphique de l’événement. Ça me permet de m’ouvrir à de nouveaux supports, et c’est aussi très gratifiant.
La déco, c’est parce que j’aime ça, finalement il y a très peu de demandes, à voir comment améliorer cette prestation dans le futur.
Qu’est ce qui t’a poussé à créer ton entreprise ? Que signifie Ekoti ?
Mes 5 ans en agence ont été très riches, mais, je voulais rencontrer des gens, ne pas rester tout le temps devant l’ordi, porter des projets plus créatifs, et gérer mes heures comme je l’entendais. C’est à la suite d’un court congé parental que j’ai pris ma décision de quitter cette agence et de me mettre en auto-entrepreneure.
Ekoti signifie « maison écologique » en breton, car c’est ce que je voulais au départ : proposer à mes clients une décoration écologique. En fait, c’est aussi un petit mot qui sonne, comme Akene (joli clin d’œil, merci Lucie ) !
Quelle philosophie prônes-tu à travers ton activité ?
Lors de ma formation de décoratrice, j’ai axé mon travail sur des matériaux plus sains, naturels, recyclés ou labellisés. J’oriente mes clients vers des solutions plus écologiques, en partant du principe qu’il vaut mieux avoir moins, mais de meilleure qualité. C’est également valable pour la partie « print », avec les cartes de visite, flyers etc…
Faire du lien est aussi mon leitmotiv. Travailler avec les entreprises locales, les imprimeurs du coin.
Enfin, c’est encore en projet, mais j’aimerais soutenir un peu plus une association vendéenne qui regroupe des parents sur des thèmes comme l’éducation positive, le portage en écharpe, le maternage proximal.
Quelles sont tes prestations ?
Les gens viennent me voir principalement pour la création de leur logo, carte de visite, flyers et site web. Mais je propose également des kits événementiels personnalisés, des mini-books déco pour les particuliers mais aussi les professionnels qui souhaitent aménager leurs locaux… J’ai pensé à beaucoup de choses au départ, maintenant je suis dans la phase d’écrémage, je vois ce qui marche ou ce qui ne marche pas, pour mieux m’adapter à la demande.
Qui sont tes clients ? Comment conçois-tu ta relation client ?
Mes clients sont principalement des entreprises vendéennes, mais j’ai aussi quelques contacts ailleurs, sur Paris, Nantes, notamment grâce au forum des mampreneuses. Je préfère largement les rencontrer de visu, le contact humain étant primordial pour moi. Mais quand ils sont trop loin, les appels téléphoniques peuvent suffire si c’est pour des choses assez simples.
Quelles difficultés as-tu rencontré à la création de ton entreprise ? Comment les as-tu résolues ?
La première difficulté a été de quitter l’agence où j’étais en poste. C’était terrifiant et je n’ai pas vraiment été aidée à partir. Mais j’avais envie de croire en mon projet. Ensuite, entre les rendez-vous à pôle emploi, à la CCI, tout est allé assez vite. Maintenant les difficultés sont principalement de me faire connaitre (j’essaye d’étendre mon réseau) et de garder une vie sociale.
Comment as-tu créé ton site ?
Sous wordpress, assez facilement vu que c’est mon métier. Mais il est bon a refaire, certaines prestations vont changer ou disparaître, et mes références seront mises a jour plus régulièrement. Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés.
Comment communiques-tu sur ton entreprise ? Des difficultés ?
J’ai le site, des flyers, des cartes de visite, j’ai aussi une page Facebook et google+. Les forums ou les réseaux comme biilink sont aussi un bon moyen de communiquer sur l’entreprise. Je participe également à des rencontres proposées par des réseaux d’entrepreneurs vendéens, c’est très enrichissant.
Quels projets pour 2014 ?
J’aimerais avoir un local, pourquoi pas avec d’autres créatifs ou métiers autour du web. Mais ça veut dire avoir le budget, ce qui n’est pas le cas actuellement. Donc les projets : continuer, grandir, s’épanouir, dépasser le seuil des 19000 € du statut d’auto-entrepreneur, développer certaines activités, et pourquoi pas ouvrir un petit e-commerce avec des créations graphiques et les kits événementiels…
Quels conseils donnerais tu à une future créatrice d’entreprise ?
Croire en son projet, et aussi croire en soi . Ne pas avoir peur de quitter la routine, apprendre à prendre des risques, et cultiver son réseau. Et continuer à sortir : les amis peuvent aussi être des « motivateurs » solides.
Merci, Lucie, d’avoir répondu à mes questions. Ton entreprise est toute jeune (oups, créé en même temps qu’Akene Web !) J’espère que tes projets se réaliseront.
La prochaine interview
Le 12 février, vous pourrez découvrir l’interview de Murielle, créatrice du site e-commerce, Mon miroir de sac. Alors restez connecté !