Lorsque Emmanuel Macron est passé au deuxième tour de la présidentielle, j’ai commencé à m’intéresser à son mouvement « En Marche ! » et lorsqu’il a été élu et au visionnage du documentaire de TF1 sur sa campagne, j’ai un peu plus creusé pour savoir ce qui se passait dans le département, l’Allier. J’ai trouvé l’existence des comités sur différents secteurs. J’ai choisi de contacter une femme, Bénédicte Peyrol, qui gérait le comité de Cusset. Heureux hasard, c’est elle qui est choisie pour se présenter aux législatives sur la 3ème circonscription de l’Allier.
Bénédicte Peyrol, un parcours professionnel dans le Droit
Bénédicte a 26 ans, une enfance et une adolescence à Cusset, juriste en droit des affaires et en fiscalité internationale, elle a fait une grande partie de ses études à Paris. Après son Master 2 en fiscalité internationale, qu’elle a préparé en apprentissage (une partie en entreprise, une partie à l’université) chez SAGEMCOM, elle est engagée par Dassault Systèmes (faute d’avoir trouvé un poste dans son secteur dans l’Allier). Mais, elle ne se reconnait pas du tout dans cette entreprise qu’elle quitte assez rapidement. Elle décide de faire une pause pour prendre de la distance et réfléchir, elle travaille pendant 6 mois pour une start-up « meilleuresentreprises.com », dont le concept est d’évaluer le bien-être au travail des salariés et des stagiaires. Bénédicte est en charge de la communication et les relations avec les écoles. Cette parenthèse lui permet de s’interroger sur ce qu’elle veut faire de sa vie. Ensuite, elle est recrutée pour une mission de 6 mois, une mission passionnante, au Ministère de l’économie et des finances, sur la lutte contre l’évasion fiscale internationale.
Actuellement, Bénédicte est juriste en droit de l’environnement, chargée des affaires publiques européennes pour Ecofolio (recyclage du papier, développement durable). C’est une nouvelle forme d’économie, elle travaille notamment avec les représentants des collectivités territoriales. Son poste lui permet d’avoir une prise de conscience sur toutes les problématiques que peuvent avoir les collectivités territoriales, l’importance des réglementations européenne et nationale.
Bénédicte Peyrol, une jeune femme engagée
Bénédicte s’est toujours intéressée à la politique, de loin mais être observatrice lui a permis de réfléchir à : pourquoi la droite, pourquoi la gauche ? Elle aime écouter les gens, elle a besoin de comprendre le pourquoi du comment. Pour elle, il y a de bonnes choses à droite, de bonnes choses à gauche. En Marche ! est dans la même vision avec une petite chose en plus : le renouveau de la politique, le rassemblement. Ces dernières années, face aux événements terroristes qui ont touché la France, la montée du Front national, les difficultés des jeunes, Bénédicte s’est remise en question sur son implication dans la vie citoyenne et au lieu de se plaindre, elle a décidé de s’engager. Elle a d’abord été observatrice, ne voyait que le coté « parisien » d’En Marche ! et puis les comités locaux se sont créés peu à peu en octobre. A ce moment, elle s’est dit qu’il y avait une vraie volonté d’être au plus près des citoyens. Bénédicte crée donc un comité local à Cusset qui très vite fusionne avec celui de Vichy, ce dernier étant organisé depuis septembre avec un bon rythme de travail. Très vite, Bénédicte devient la référente avec les Jeunes avec Macron dans l’Allier afin de les mobiliser pour s’engager en politique, participer aux comités locaux.
Lorsque la plateforme ouvre pour la sélection des candidats aux législatives pour En Marche !, Bénédicte ne se précipite pas, elle a d’abord besoin d’un temps de réflexion et puis, sa décision prise, elle veut mettre ses compétences, son énergie, au service de son département. Pour elle, c’est une belle opportunité de mettre en avant l’Allier qui compte tant pour elle.
Mais, elle a dû d’abord passer par quelques épreuves, comme l’élaboration d’un diagnostic du territoire et des propositions, même si le CV et la motivation comptent aussi beaucoup dans le choix du candidat. C’est donc au regard de nombreuses candidatures qu’elle est choisie pour représenter la 3ème circonscription de l’Allier (secteur Vichy).
Ses actions pour le territoire
Même s’il y a déjà de belles choses de faites sur le territoire, Bénédicte veut aller encore plus loin. Il y a une bonne qualité de vie, les entreprises sont performantes, d’autres qui peuvent être plus performantes encore. Son objectif est de les accompagner dans la transformation du paysage, les accompagner dans la nouvelle économie. L’Allier est touché par la désertification médicale, technologique, au niveau des transports. Tout ne doit pas être déconcentré sur Lyon (la région) et même si la région a récupéré la compétence économique, il ne faut surtout pas que les entreprises en pâtissent. La région doit s’assurer qu’il y a bien cette cohérence territoriale. En tant qu’élue, s’il y a une trop forte déconcentration, dans le mauvais sens du terme, elle alertera un peu plus haut. La réforme territoriale est là pour renforcer les choses.
Sa force est d’être à Paris et d’avoir expérimenté, comme étudiante, à l’université de Clermont-Ferrand et à l’université Paris-Assas, des modes de fonctionnement différents avec notamment moins d’outils à Clermont-Ferrand qu’à Paris. Ce qui veut dire que les étudiants clermontois n’ont pas les mêmes facilités que les étudiants parisiens.
Bénédicte voit son rôle de députée comme l’impulsion d’une nouvelle énergie, s’appuyer sur le mouvement d’Emmanuel Macron, notre nouveau président, qui a mis en place un contrat avec la Nation, le soir de son élection. Elle va avoir un regard constructif et sa connexion avec le local lui permettra de remonter les préoccupations du territoire au niveau national. Cela permettra de renforcer le lien et permettra que le programme présidentiel s’applique de manière constructive.
Au niveau de l’éducation, les zones prioritaires vont être soutenues, un Pass Culture de 500€ pour les étudiants (à partir de 18 ans), va être créé pour que ces étudiants puissent se construire leur propre culture. Une réforme du baccalauréat est prévue avec un contrôle continu et le passage, simplement des quatre matières fondamentales.
Au niveau de la Culture dans l’Allier, il y a déjà une grande offre mais il faudrait la mettre plus en avant pour inciter les gens, leur redonner confiance et un accès plus facile à la culture sous toutes ses formes.
L’entrepreneuriat en question
La question de l’entrepreneuriat tient une grande place dans le programme d’Emmanuel Macron, notamment avec la fin du RSI et la possibilité pour les entrepreneurs, après la fermeture de leur entreprise pour cause de faillite ou autre, d’avoir l’accès au chômage, c’est une des priorités dans les 100 premiers jours. De plus, il est nécessaire d’adapter les formations pour les entrepreneurs.
D’autres mesures vont suivre :
• refonte de l’action de l’Administration, pour la mettre au service des entreprises et l’inciter à produire des règles simples et stables
• développer des instruments permettant d’accompagner et aider des TPE/PME dans les principales étapes de la gestion de leurs ressources humaines comme les premiers recrutements
• constitution d’un Fonds pour l’industrie et l’innovation
• suppression des charges des micro-entreprises la première année et doublement des plafonds pour permettre à plus d’entreprises de bénéficier du régime fiscal de la micro-entreprise.
Sa stratégie pour contrer le FN
« Très sincèrement, c’est l’écoute ! Ces personnes qui votent FN, ils se sentent délaissés, il n’y a qu’une seule chose à faire pour les convaincre, c’est d’aller les voir, être présent sur le terrain. Ils ne voient pas les politiques aller les voir, si ce n’est que le FN qui va les écouter. Il faut essayer de comprendre et essayer de les convaincre, de leur dire : on peut vous proposer ça ou ça. Il y a une colère aussi qui s’exprime. Essayer d’apaiser cette colère, ça prend du temps, je l’ai bien pris en considération dans ma campagne, je prévois de faire une marche la semaine prochaine (cette semaine), dans la montagne bourbonnaise, pour parler, les écouter, leur montrer les projets, entendre leur colère. »
Le mot de la fin
« Un élément fondamental dans ma campagne : si je suis élue, un message que j’ai envie de répéter, c’est celui de l’accompagnement dans la transformation de l’ensemble des habitants et habitantes de la 3ème circonscription, mais vraiment sans laissés pour compte. Quand je parle des habitants, c’est les jeunes, les retraités, les entrepreneurs, les handicapés, les agriculteurs. On a un très beau territoire avec de supers agriculteurs qu’il faut accompagner, il y a beaucoup de colère dans les différentes catégories que j’ai énoncées, j’en oublie très certainement. Il faut les accompagner, les entendre, et j’ai envie de continuer le travail qui a été fait avec En Marche !. C’est-à-dire que si je suis élue, je veux qu’au niveau local, on m’accompagne, finalement, à faire remonter ce qui ne va pas jusqu’au niveau national.
Qu’est-ce qu’on propose ? C’est pas le tout de dire, « ça ne va pas », qu’est-ce qu’on fait ensemble, pour justement proposer des choses et construire ? Je suis la candidate de La République en Marche !, mon objectif, c’est d’accompagner la mise en place du plan d’Emmanuel Macron. Et encore une fois, ça sera un accompagnement constructif, à l’écoute des électeurs de la troisième circonscription de l’Allier ».
Merci à Bénédicte Peyrol de m’avoir accordé un peu de son temps. J’ai vu une très jeune femme avec beaucoup de volonté, de passion et une grande envie d’aider et d’être le porte parole au niveau nationale des habitants de sa circonscription. Bon courage à elle !!!