Cet article date de février 2016 mais il est toujours d’actualité !
Lundi, en regardant mes mails de veille, à « auto-entrepreneur », je vois un lien qui conduit sur le Bon Coin. Une annonce de recherche de vendeur(se) auto-entrepreneur pour vendre des galettes. Voici comment était libellée l’annonce (j’ai laissé les fautes d’orthographe) :
Auto entrepreneurs (es) pour vente de produit
alimentaire de fabrication artisanale sur les
marchés.
Permis B et véhicule obligatoire.
Secteurs à pouvoirs : AVIGNON, AIX EN
PROVENCE, CAVAILLON, SALON DE PROVENCE, MARSEILLE
et
secteurs à
proximiter de ses communes.
Sélection des candidats (es) le 25/02/2016,
début activité le 01/03/2016.
Aucun investissement de départ, aide au
démarrage par nos soin.
Nous vous fournissons le matériel, le
produit et la clientèles.
Postes à temps complet.
Revenue assurer de 1500 euro mensuels voir plus.
Envoyer CV et lettre de motivation avec indication
du secteur à pourvoir.
……….@yahoo.com
Alors, si on reprenait la définition d’un auto-entrepreneur ! Un auto-entrepreneur, c’est un entrepreneur avec un statut de micro-entreprise et un régime spécifique, il déclare son chiffre d’affaire (et non son bénéfice). Il doit avoir, bien sûr, plusieurs clients. L’auto-entrepreneur ne doit pas travailler pour un seul client (donc pas de temps plein), il doit faire des devis, des factures. Il doit être maître de ses activités et pouvoir choisir son emploi du temps.
Un auto-entrepreneur n’est pas un salarié déguisé. En ce moment, je vois passer bon nombre d’articles sur des patrons qui ont été condamnés aux Prud’hommes parce qu’ils avaient pris des auto-entrepreneurs à la place de salariés, même des salariés qui étaient licenciés pour être repris en tant qu’auto-entrepreneurs. C’est une vraie honte de profiter des gens qui ont besoin de travailler pour se faire de l’argent.
Mais pourquoi en est-on arrivé à cette situation ?
Dès la création du statut d’auto-entrepreneurs, beaucoup de patrons se sont aperçus qu’il était plus rentables pour eux de prendre des personnes en auto-entreprises et donc de ne plus payer de charges sociales, pas de congés payés, pas d’arrêts maladie, pas d’heures supplémentaires. Et bien sûr, il y a des personnes pour accepter ce genre d’offres car elles ne trouvent pas de travail et ne peuvent plus toucher le chômage.
La solution
La seule solution, c’est que des contrôles plus fréquents soient fait dans les entreprises susceptibles d’utiliser ce système. Ou bien, que ces « auto-entrepreneurs » dénoncent leurs « clients » au Prud’hommes. Mais ils ont trop peur des conséquences et ne font rien !
Conclusion
Si vous souhaitez devenir indépendant, créer votre auto-entreprise, alors ne vous laissez pas dicter votre méthode de travail, votre emploi du temps, votre clientèle, vos tarifs. Et même si c’est difficile de trouver des clients, il faut s’accrocher, trouver de l’aide auprès d’autres auto-entrepreneurs, vous faire accompagner, vous former au marketing, à la communication web, à la prospection commerciale. Il y a toujours une solution !!